UN GRAND MERCI !!

29 06 2009

Cela fait bientôt 2 mois 1/2 que nous sommes parties de Paris, par un bel après-midi, le 14 avril. 75 journées dakaroises se sont déjà écoulées et pourtant, nous n’avons pas vu le temps passer. Quel enrichissement, tant sur le plan professionnel que personnel! Que de belles rencontres! L’aventure était riche et marquera chacune de nous durablement…
Nous tenons donc à remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’organisation et à la réussite de ce beau projet de solidarité internationale. Grâce à vous, nous avons pu transmettre nos connaissances et techniques orthophoniques, afin d’améliorer la prise en charge des enfants accueillis par nos différents centres d’intervention.

UN GRAND MERCI à nos trois lieux de stage dakarois qui nous ont accueillies pendant ces quelques semaines:
– Le centre Talibou Dabo
Merci pour votre accueil et pour avoir reçu nos propositions avec écoute et intérêt.
– Le centre Aminata Mbaye
Merci à M. Sarr pour son écoute et sa disponibilité, merci à tous les éducateurs qui nous ont accueillies avec beaucoup de gentillesse et d’enthousiasme.
– Le centre Estel
Merci au personnel administratif et éducatif du centre Estel. Les moments de travail, mais aussi de détente (soirée de bienfaisance, transfert, soirée de départ) partagés ensemble resteront gravés dans nos mémoires. Merci pour ces beaux moments d’échange et de partage, merci de nous avoir fait une place parmi vous, merci d’accueillir chaque année avec autant d’enthousiasme l’équipe Sénégophonie.

UN GRAND MERCI à tous les enfants que nous avons rencontrés, avec qui nous avons travaillé, ri, discuté, échangé… Vos sourires et vos éclats de rires ont été les plus grandes joies de notre séjour. Nous pensions vous apporter des techniques, des méthodes mais c’est nous qui repartons avec des valises de joie et d’espérance!

UN GRAND MERCI à Julie et Isabelle, nos deux orthophonistes maîtres de stage. Merci pour votre disponibilité, votre sourire, votre gentillesse. A vos côtés, nous avons appris beaucoup et nous vous remercions de nous avoir fait partager votre vision de l’orthophonie.

UN GRAND MERCI à l’Institut d’Orthophonie de Lille qui a accepté que nous vivions cette aventure et qui a compris notre désir d’allier stage orthophonique et projet humanitaire. Merci à Mme Crunelle et au personnel administratif de l’école pour votre soutien et vos encouragements tout au long de nos préparatifs.

UN GRAND MERCI à l’équipe Sénégophonie 2008: Caroline, Elise, Fanny et Karine. Notre fameuse soirée d’échanges du mois de novembre nous a permis de vivre le projet avec toutes les clefs en main. Merci pour votre aide précieuse, en France et à Dakar, et merci de nous avoir transmis ce beau projet, nous espérons avoir été à la hauteur!   

UN GRAND MERCI à toutes les personnes qui nous ont aidées, matériellement ou financièrement, sans qui notre projet n’aurait pu voir le jour:

– La faculté de médecine Lille 2 et le service du SEVE (59)
– Le conseil régional et le conseil général du Nord-Pas-de-Calais (59)
– La fondation Orange (75)
– L’entreprise Sovebat (02)
– L’entreprise GlaxoSmithKline (78)
– La société Nord Compo (59)
– La société AS3I (02)
– Le cabinet vétérinaire d’Isle (02)
– Les deux Kiwanis-club de Saint-Quentin (02)
– La société Ortho-Edition (59)
– La société Mot-à-Mot (75)
  

Sans oublier les nombreux médecins qui ont réussi à obtenir des boîtes de médicaments antipaludéens, permettant ainsi d’alléger le coût de notre budget santé.

Enfin, UN GRAND MERCI à tous les lecteurs de ce blog, à nos familles, nos amis, nos connaissances. Nous espérons avoir réussi à vous transmettre nos expériences et émotions. Merci pour vos commentaires et encouragements, vous avez fait vivre ce blog et nous nous sommes senties portées par la force de ce lien privilégié. 

Grâce à chacun de vous, notre expérience fut une réussite…
Un grand merci, tout simplement…

Sénégalaisement,

Sénégophonie 2009: Bénédicte, Julie, Laure et Marie

 

Béné, Julie, Marie et Laure

Béné, Julie, Marie et Laure





Dernière excursion, dernière semaine…

28 06 2009
 Du 20 au 27 juin
 
Une fois encore nous nous excusons pour le silence radio. Les raisons de notre absence sur le blog sont les mêmes que la fois précédente. L’échéance approche, il y a tant à faire…
Et voyant cette échéance se rapprocher, nous ne nous accordons aucun répit.
Néanmoins le blog mérite une petite place dans notre emploi du temps, nous souhaitons emmener nos lecteurs avec nous jusqu’au bout! Nous avons en effet fait route ensemble et ce suivi fait partie de nos priorités.

Remontons un peu dans le temps…
Le week-end passé a été l’occasion d’une dernière excursion hors de Dakar. Nous nous sommes greffées à Julie (notre ortho), son mari et un ami à eux (Yann) pour rouler ensemble vers le nord du Sénégal, à 80km au-dessus de Saint-Louis (où nous étions il y a quelques semaines), à la frontière de la Mauritanie.

4x4 sur piste

4x4 sur piste

Yann, qui est guide de chasse et de pêche, y a créé un campement (Lodge de Taweh). Après 5h de route et de piste avec les 4×4, nous avons découvert ce lieu étonnant, au beau milieu de la brousse…Au programme : pêche pour les hommes et balade à la recherche des phacochères pour les dames.

Phacochères

Phacochères

Puis nous avons profité du cadre pour nous reposer, observer les varans, les singes et les traces de pythons, savourer de la bonne viande grillée au feu de bois, écouter les histoires de Yann, et s’endormir au son des grillons dans nos grandes tentes sur pilotis…

Lodge de Taweh - tente sur pilotis

Lodge de Taweh - tente sur pilotis

Veillée feu de camp

Veillée feu de camp

Histoires de brousse de Yann...

Histoires de brousse de Yann...

Nous sommes reparties le lendemain, nous les dames (puisque les hommes avaient de grands projets de pêche pour la journée), pour rejoindre un second campement (« Zebrabar« ), dans un cadre bien différent mais tout aussi paisible, au bord d’un fleuve.

Laure, Julie (notre ortho) et Marie, plage de Zebrabar

Laure, Julie (notre ortho) et Marie - plage de Zebrabar

Béné, Marie et Laure

Béné, Marie et Laure

Nous nous sommes baignées et occupées de Julie, malade depuis plusieurs jours déjà (rassurez-vous, elle est sur pieds maintenant). Yann et Mathieu nous ont rejoint le soir, fiers de nous montrer leur pêche miraculeuse (une Perche du Nil d’environ 1m).

La pêche miraculeuse!

La pêche miraculeuse!

Après une nuit dans les cases du campement et un week-end formidable, nous avons rejoint Dakar pour profiter de notre dernière semaine…

Nous comptons désormais les jours qui nous séparent de notre retour, prévu ce mardi soir.
Après avoir mis en place nos dernières activités, pris un maximum de photos, nous avons fait progressivement nos au revoirs aux centres, avec un pincement au coeur inévitable et déjà un semblant de nostalgie.
Et ce petit goût de fin nous accompagne dans chaque moment que nous continuons de vivre.

Photo de groupe avant les au revoirs - centre Estel

Photo de groupe avant les au revoirs - centre Estel

Départ du bus du centre Estel...au revoir les enfants...

Départ du bus du centre Estel...au revoir les enfants...

Nous avons terminé la semaine par une soirée ivoirienne délicieuse sur la terrasse d’Isabelle (notre autre ortho) et notre soirée de départ qui a réuni hier tous ceux (ou presque) que nous avons croisés sur notre chemin depuis notre arrivée à Dakar. L’occasion pour nous de remercier chacun et de profiter une fois encore de la si bonne humeur sénégalaise.

Il nous reste trois jours, chaque moment compte…





Les multiples facettes du centre Estel

25 06 2009

Faute de connexion, les photos arriveront un peu plus tard…

Notre projet

Le centre Estel comporte deux sections : les enfants déficients intellectuels et les enfants infirmes moteurs cérébraux.

Laure et Julie sont intervenues dans la section IMC. Elles ont choisi d’axer leurs actions autour de :

la psychomotricité : découverte sensorielle (ateliers de stimulations tactiles, auditives ou olfactives) ainsi qu’une activité de parcours psychomoteur tactile
les massages du visage et intrabuccaux (pour faciliter la fermeture de bouche, la déglutition, diminuer le bavage…)
– la proposition d’un atelier conte afin de stimuler ces enfants sur les plans du langage et de l’imagination
l’apprentissage de la lecture pour deux des enfants, en associant deux méthodes particulières : la méthode des alphas (où chaque lettre de l’alphabet a une histoire et une figurine), et la méthode Borel-Maisonny. 

Pendant ce temps, Bénédicte et Marie se sont consacrées à deux classes de la section déficience intellectuelle et ont proposé différentes activités:

Photos plastifiées des enfants avec leurs prénoms pour travailler la reconnaissance de la photo et du prénom
Tableaux des présents et des absents avec les prénoms des enfants
– Conte permettant de travailler les praxies bucco-faciales de manière ludique, à chaque praxie correspond un bruit d’animal.
– Fiches pour l’articulation de sons complexes: f/v/s/z
– Formes (carrés, ronds, triangles) de différentes couleurs pour la classification
– Psychomotricité à l’aide d’un parcours de formes plastiques
– Ateliers conte, comptines et musique

Par ailleurs, nous avons toutes installé la méthode Borel dans trois classes d’enfants plus autonomes. A partir du livre de Mme Borel-Maisonny, nous avons proposé des exercices pour la reconnaissance des graphies, la correspondance lettres scriptes/cursives et majuscules/minuscules.

Nous avons toutes eu la chance de constater des progrès au fil des deux mois et demi. Bénédicte et Marie ont travaillé dans la classe la plus avancée et  ont pu amener les enfants vers l’acquisition de la fusion syllabique (consonne+voyelle) grâce à l’utilisation de lettres mobiles. Les enfants ont fait leurs premiers pas dans l’apprentissage de la lecture. Espérons que leurs éducateurs continueront le chemin !

La soirée de bienfaisance

Nous avons eu la chance d’assister à la soirée de bienfaisance organisée par le Centre Estel, destinée à récolter des fonds pour le remplacement du bus transportant les enfants. Au programme de la soirée: bilan des actions du centre, prestations de chanteurs et danses africaines, l’occasion de voir le centre sous un angle surprenant et de perfectionner notre connaissance des rythmes sénégalais!

Le transfert à Keur Moussa  

Le personnel du centre Estel (éducateurs et membres de l’administration) est parti une semaine en « tranfert » avec les enfants à Keur Moussa, dans un monastère de moines catholiques. C’était l’occasion pour les jeunes de partir une semaine loin de chez eux, dans un cadre reposant.

A cette occasion, nous avons rejoint toute l’équipe pendant trois jours, avons participé aux différentes activités et animé une chasse aux trésors. Quelle expérience enrichissante que de découvrir les enfants sous un nouveau jour, plus calmes et détendus !

Nous regrettons presque de ne pas avoir pu rester plus longtemps, mais les autres centres nous attendaient…





Zoom sur nos actions dans les centres

16 06 2009
 
 
Bonjour à tous,

Veuillez pardonner notre long silence sur le blog, mais nous courons après le temps et les connexions…

Etant donnée l’échéance proche du départ, le rythme s’accélère. Il s’agit de clore l’ensemble des projets dans les centres et d’aller au bout de nos découvertes…

Nous avons choisi aujourd’hui de vous parler un peu plus précisément de notre travail dans les centres, puisque nos prises en charge orthophoniques occupent tout de même la majeure partie de notre temps, soit 5 jours sur 7. Comme vous le savez déjà, nous intervenons dans trois centres: le centre Aminata Mbaye, le centre Estel et le centre Talibou Dabo.

Le centre Aminata Mbaye   

Centre Aminata Mbaye

Ce centre accueille uniquement des enfants déficients intellectuels, répartis en quatre classes selon leur âge, leur autonomie motrice et psychique et leurs capacités intellectuelles. La classe des plus jeunes est appelée « classe des coccinelles » et accueille les enfants aux alentours de 5 ans. Puis viennent les classes des fourmis, des termites et des abeilles (classe des plus autonomes).

Bénédicte et Julie consacrent leur temps à la classe des fourmis et à celle des abeilles tandis que Laure et Marie s’occupent plus particulièrement de celle des coccinelles et des termites.
  • Chez les plus petits, nos activités ont été difficiles à mettre en place : d’une part, parce que les enfants parlent exclusivement le wolof, d’autre part, parce qu’ils présentent d’importants troubles de la concentration. Et malgré notre volonté d’apporter du matériel de travail (travail des chiffres, des lettres, des couleurs,…), nous nous sommes confrontées à l’absence d’investissement des éducatrices qui semblent préférer les activités de garderie aux activités éducatives.
Loto des chiffres et des lettres

Loto des chiffres et des lettres

Les couleurs

Les couleurs

Dans les autres classes, nos propositions ont reçu un accueil plus favorable.

  • Chez les fourmis et les abeilles :

–  nous avons pu mettre en place un conte destiné à tonifier et à améliorer la mobilité des muscles du visage, et plus particulièrement de la bouche, afin d’améliorer l’articulation souvent très perturbée chez ces enfants, d’automatiser une fermeture de bouche et d’inhiber le bavage. Le conte évoque différents animaux, le bruit de chacun d’eux étant à reproduire au fil de l’histoire (ex: claquement de langue).

Images du conte des praxies praxies bucco-faciales

Images du conte des praxies praxies bucco-faciales

–  En parallèle, l’articulation a été entraînée par des exercices plus analytiques portant sur les sons les plus difficiles à prononcer (f/v, s/z, ch/j); par exemple, le /f/ est illustré par un dessin du vent et un schéma du mouvement de la bouche.

–   Nous avons également abordé l’orientation temporelle par la création d’une comptine et d’une roue des jours de la semaine.

Comptine chantée des jours de la semaine

Comptine chantée des jours de la semaine

Roue des jours de la semaine

Roue des jours de la semaine

–  Nous avons fait un travail sur la classification des formes et des couleurs, sur les quantités par le biais d’un jeu de dominos.

Classification des formes et des couleurs

Classification des formes et des couleurs

Domino des formes ou des quantités

Domino des formes ou des quantités

–  Enfin, nous avons créé un matériel abordant le schéma corporel pour permettre à la fois une prise de conscience et l’acquisition du vocabulaire des différentes parties de leur corps.

Le schéma corporel

Le schéma corporel

  • Chez les termites: nous avons repris certaines de ces activités (schéma corporel, praxies bucco-faciales (à l’aide du conte) et y avons ajouté un travail sur les chiffres et les lettres ainsi que sur le graphisme (par le biais de jeux de lotos afin de permettre une participation collective et ludique).
Loto du graphisme

Loto du graphisme

En dehors de ces temps dans les classes, nous avons  proposé un bilan orthophonique de chaque enfant des deux classes les plus autonomes, à la demande du directeur.

Le centre Talibou Dabo

Ce centre accueille principalement des enfants présentant un trouble moteur ainsi que des enfants déficients intellectuels.

A la demande des instituteurs de l’école maternelle, Béné et Marie ont dispensé une formation sur le bégaiement.

Une autre formation sur les troubles du langage a été préparée mais, suite à de nombreux imprévus (grève, absence des enseignants) et à l’absence de manifestation de la part de la directrice, nous n’avons pas pu la proposer.

Par ailleurs, nous sommes principalement intervenues à l’école élémentaire.

  • Dans la classe de CI, Julie et Laure ont évalué un enfant sans langage afin d’apporter à l’institutrice des pistes de communication avec lui.
  • Dans la classe de CP, Béné et Marie ont proposé des exercices permettant de travailler la compréhension orale et écrite.
  •  Dans la classe de CE1, nous avons apporté des tapis antidérapants pour certains enfants afin de faciliter leur graphisme.
  •  Notre travail a surtout été consacré à la classe de SEHA (Section des Enfants avec Handicaps Associés) en raison du nombre trop important d’enfants dans les autres classes et de l’absence de demande des enseignants. Du fait de l’absence d’orthophoniste dans le centre, nous avons choisi de ne pas proposer de prises en charge individuelles, sachant que nos activités ne seraient pas poursuivies après notre départ (ce fut d’ailleurs notre leitmotiv dans chacun de nos centres d’intervention).

– Dans la classe de SEHA, Julie et Laure ont réalisé des évaluations individuelles de chaque enfant, le but étant de définir leurs compétences (communication, langage, motricité) et possibilités. Ces bilans sont destinés à donner un avis orthophonique sur une éventuelle réorientation des enfants. Certains enfants sont capables d’apprentissages et il est important de leur donner les moyens de développer leurs compétences.

– Béné et Marie sont directement intervenues au sein de la classe, afin de mettre en place des activités adaptées aux possibilités des enfants, dans le but de leur apporter un maximum de stimulations.

Un emploi du temps précis a été affiché dans la classe afin de donner un cadre, un rythme et des repères aux enfants (ce qui n’était pas de rigueur auparavant).

Elles ont également proposé un ensemble d’activités détaillées correspondant aux domaines indiqués dans l’emploi du temps. En effet, le maître semblait assez désœuvré par le nombre d’enfants et leurs handicaps.

  • Enfin, au vu de nos observations pendant le temps de repas des enfants, Laure et Julie ont proposé, aux parents et au personnel chargé des temps de repas, une formation sur l’alimentation de l’enfant IMC (Infirme Moteur Cérébral) : postures de sécurité, environnement, consistance des aliments… Il en va de la survie et du confort de l’enfant.

Malgré toutes nos actions, nous avons quitté ce centre prématurément, estimant avoir été au bout de ce qu’on pouvait leur apporter et déçues du manque d’investissement et d’engagement de leur part.

Le centre Estel

De retour d’un week-end avec toute l’équipe et les enfants du centre, nous lui consacrerons entièrement le prochain article.





Changement de décors…

4 06 2009
 
Semaine du 28 mai au 4 juin :

Après une semaine chargée en travail et en péripéties (notamment un petit passage obligé (pour Laure) chez le chirurgien dentiste pour l’extraction d’un soupçon de « sagesse »…), nous sommes allées chercher un peu de dépaysement vers le nord du Sénégal, à Saint Louis, rythmé ce week-end là par le festival de jazz. 5h de route et une mauvaise surprise à l’arrivée : malgré une réservation réconfirmée, nous n’étions plus comptées parmi les hôtes de l’auberge. Nous avons donc passé la nuit, après recherche interminable d’une solution, dans une chambre chez l’habitant quelque peu rudimentaire.

Mais l’essentiel se déroulant la journée plutôt que la nuit, nous avons néanmoins pleinement savouré notre week-end : tour de la ville en calèche (eh oui, nous revêtons parfois l’habit du parfait touriste!), grillades sur la plage en compagnie d’un groupe de mauritaniens rencontrés la veille, balade avec N’deye Coumba (belle-soeur d’une éduc du centre Estel) qui nous a très chaleureusement accueillies, présentées à toute sa famille et conduites jusqu’au défilé festif de saint-louisiens en costumes traditionnels.

Tour de la ville en calèche

Tour de la ville en calèche

N'deye Coumba, le lion et nous

N'deye Coumba, le lion et nous

Défilé des saint-louisiennes

Défilé des saint-louisiennes

Pour clore notre journée déjà bien riche, nous nous sommes rendues au concert donné à l’occasion du festival de jazz qui rassemble chaque année des musiciens internationaux de talent.

Nous avons quitté Saint-Louis le dimanche midi pour rejoindre le campement de Lompoul et vivre l’expérience insolite d’une nuit dans le désert…! Balade en dromadaires (une première pour nous toutes), descente des dunes de sable à surf (la preuve en image!), djembé et danses, dîner de couscous, veillée autour du feu, et enfin, nuit sous tentes mauritaniennes…

Campement de Lompoul

Campement de Lompoul

Vue imprenable!

Vue imprenable!

Les surfeuses!

Les surfeuses!

La touareg

La touareg

A dos de dromadaires

A dos de dromadaires

Au milieu de nulle part...

Au milieu de nulle part...

Nous quittons les dunes au petit matin pour échapper à la chaleur et reprenons la route pour Dakar.

Pour les nouvelles des centres : nous avons poursuivi ce mercredi notre formation Borel (apprentissage de la lecture) auprès des éducateurs du centre Estel (révision et mise en pratique de la méthode sous forme d’ateliers). A notre grande satisfaction, ils se sont montrés très à l’écoute et volontaires. Nous comptons sur cette motivation pour que le projet perdure et reste entre de bonnes mains après notre départ.

Ce matin au centre Aminata Mbaye, nous avons reçu la visite surprise de la télévision nationale, les journalistes souhaitant attirer l’attention de l’Etat sur le handicap et les bienfaits des centres. Laure a accepté une interview (pour le journal de 20h) afin de sensibiliser la population à l’orthophonie (méconnue au Sénégal) et de présenter nos actions au sein du centre.

Avec les journalistes

Avec les journalistes

 

Nous vous disons : « Benenion, inch allah! » (à la prochaine, si Dieu le veut!) : )





Semaine découvertes

26 05 2009

Semaine du 18 au 24 mai

Cette semaine a été intense, tant au niveau du travail que des découvertes…
Anthiou, une éducatrice du centre Estel nous a accompagnées à une exposition d’oeuvres camerounaises, puis nous a plongées au coeur du marché couvert de Tilène : ambiance bruyante et étouffante, étalages de toutes sortes à perte de vue, passages exigus entre les différents marchands, mélange de couleurs et d’odeurs en tout genre (poissons, viande, encens, fruits, épices, …).
Nous avons poursuivi le mercredi nos découvertes culturelles en nous rendant au concert de Fodé Baro, chanteur guinéen qui nous a fait danser au son de ses différents morceaux: zouks, cabo love, sans oublier le mbalax (musique traditionnelle sénégalaise), et oui nous sommes à Dakar!
Comme pour vous, le jeudi était férié, nous l’avons consacré à préparer nos interventions dans les centres: comptes-rendus de bilans, création d’un domino travaillant la notion de quantité, exercices de mise en place de la méthode Borel…
Nous avons terminé la journée par un diner chez Aida, éductatrice au centre Aminata Mbaye, et avons pour la première fois expérimenté le « manger avec les doigts », ce qui n’a pas été chose facile pour tout le monde (certaines auraient préféré un couteau pour découper leur poisson!). Soirée cosmopolite (allemands, sénégalais, belges, français), ambiance chaleureuse et agréable.
Ensuite, c’était à notre tour de recevoir: nous avons invité Julie et Mathieu pour une soirée crêpes, puis les éducateurs du centre Estel pour une petite soirée détente.

Enfin, dimanche, nous avons une fois de plus quitté Dakar pour rejoindre l’île de Gorée.

Gorée vue d'en haut

Gorée vue d'en haut

Ruelle...

Ruelle...

Après 20 min de bateau, nous mettons le pied sur ce lieu marqué par l’histoire de la traîte négrière. Gorée fut en effet le dernier point de passage des esclaves venus de l’Afrique de l’ouest en partance pour les Etats-Unis et l’Europe. Nous avons eu l’occasion de visiter la dernière maison des esclaves, et avons pu nous rendre compte de l’horreur et des souffrances endurées pendant cette période. Nous comprenons mieux à présent les rapports parfois difficiles qui peuvent perdurer entre « blancs » et « noirs ».

Les geôles de la maison des esclaves

Les geôles de la maison des esclaves

 Après la visite, nous avons profité du climat paisible de cette île : ni voitures, ni klaxons… Seuls les appels des vendeurs ambulants et le bruit des vagues troublaient la quiétude du lieu.

Julie

Julie

Laure

Laure

Béné

Béné

Marie

Marie





Petit flash back…

20 05 2009

Voilà la bête telle que nous l’avons approchée lorsque nous nous sommes engagés à sa poursuite…

(se référer à l’article « we insolite! ») 

Hyène en vue!!

Hyène en vue!!





5ème semaine de stage!

17 05 2009

 Semaine du 11 au 17 mai :

Une fois encore, le temps a filé! La semaine a démarré un peu difficilement, du fait d’une part d’un retour difficile de we et d’une fatigue croissante, et d’autre part d’un retour au centre Talibou Dabo qui une fois de plus a nécessité une mise au point avec les responsables :

 – La Directrice de Maternelle avait « omis » que nous devions intervenir auprès des instituteurs pour une formation sur le bégaiement => reportée!

– Le ménage de la SEHA (Section des enfants à handicaps associés) avait été « omis » d’être fait depuis la semaine passée => nous avons retrouvé les enfants par terre dans la saleté.

– Le Directeur de l’école élémentaire, absent ce jour-là, avait « omis » de transmettre la clé nécessaire à la récupération du matériel => comment travailler?

– L’AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) avait « omis » de rapporter la clé de la pièce de travail qui nous est attribuée pour réaliser les évaluations des enfants => pas d’évaluation possible!

Tant d' »omissions » qui nous ont contraintes à hausser le ton… Nous avons exigé que le ménage de la SEHA soit fait sur le champ pour le bien-être de ces enfants, qui méritent eux aussi, malgré leur handicap particulier, l’attention dont bénéficient les autres enfants du centre. De par l’absence de matériel et d’espace de travail, nous avons décidé de quitter les lieux prématurément. Nous souhaitions que notre mécontentement ait un impact auprès de la Direction (avec laquelle nous avons demandé de nous entretenir) et donne lieu à une prise de conscience des conditions de travail et d’hygiène.

Nous avons poursuivi nos actions dans les autres centres. Nous y sommes toujours très chaleureusement accueillies, les éducateurs/instits sont à l’écoute de nos propositions et montrent une grande motivation à leur mise en place. Le temps de repas est un moment propice aux échanges.

Nous nous sommes accordées, en milieu de semaine, une petite pause culturelle au théâtre de la ville en allant assister à « Polymachin », satire de la polygamie (pièce humoristique sur fond de réalisme) jouée avec brio par deux sénégalaises.

Souhaitant recharger nos batteries, nous avons misé sur un week-end repos à Dakar : marchés, expo, petit tour de la ville avec Isa (notre 2ème ortho), déjeuner de Thieboudiene (riz au poisson) chez un ami de notre quartier et sa nombreuse famille.

Un des nombreux marchés de Dakar : Soumbedioune

Un des nombreux marchés de Dakar : Soumbedioune

Nous achevons la journée par la préparation des activités pour la semaine à venir. Bonne semaine à tous!

Et joyeux anniversaire à Mélanie!!!!!





Week-end insolite!

13 05 2009

Samedi 09 & dimanche 10 mai :

Alors pour les inquiets, sachez que nous sommes bien revenues au complet de notre escapade!

Et pour assouvir votre curiosité, en voici le récit :
Nous avons mis notre fatigue de côté pour être sûres d’éviter les bouchons de la sortie de Dakar : lever donc à 5h samedi! Nous avons quitté la capitale à trois 4×4 (nous étions 10, avec Julie (notre ortho) & son mari Mathieu + des amis à eux), direction la région du Saloum (4h au sud de Dakar). Objectif à atteindre : une petite île déserte (dont nous nous devons de taire le nom pour en préserver la tranquilité…).

Mais avant d’accéder à cette destination finale, nous avons vécu un trajet mouvementé et haut en couleurs! Après la route, nous avons emprunté la piste (chemin sableux au milieu de la brousse) et roulé au rythme des secousses!

Les 4x4 sur piste

Les 4x4 sur piste

Bord de piste...

Bord de piste...

Bord de piste...un peu plus loin...

Bord de piste...un peu plus loin...

Nous étions loin d’imaginer que nous nous frotterions à la vie sauvage ici présente. Première surprise : un chacal dans notre champ de vision! Nous attrapons les caméras pour immortaliser l’instant. Un peu plus loin, c’est avec une immense excitation collective que nous nous lançons dans une course poursuite avec une hyiène repérée par Mathieu (notre oeil de lynx!) : quelle bête! Jamais un trajet en voiture n’avait été aussi excitant!

Pour rejoindre l’île, nous sommes montés à bord d’une pirogue (nous 10 + bagages + 2 jeunes accompagnateurs sénégalais)

Point de départ des pirogues

Point de départ des pirogues

Tous à bord!

Tous à bord!

 

et avons, après 1h30 de traversée et une nouvelle surprise animalière (dauphins en vue!!), posé pieds sur cette petite île de sable, dont nous étions impatientes de voir l’allure…

La fameuse "île déserte"...

La fameuse "île déserte"...

Accueillis par une population de crabes, nous avons déchargé, ramassé du bois pour le feu, monté les tentes, et observé ce cadre étonnant : étendue de sable, quelques petites dunes, quelques pousses, et…la mer…Quelle sérénité… Et à la guerre comme à la guerre : toilettes derrière les dunes, douche au bidon et dîner à la braise (un vrai régal)!

Déchargement!

Déchargement!

Béné le tente à la sénégalaise!

Béné le tente à la sénégalaise!

Au programme : farniente, baignade, pêche, balade et soirée sous tente mauritanienne…

Sous tente mauritanienne, à l'abri du vent

Sous tente mauritanienne, à l'abri du vent

Nous quittons les lieux dimanche midi, sous un soleil de plomb, et faisons chemin inverse (sans dauphins ni hyène cette fois, pour ne pas en faire une routine…), des étoiles plein les yeux.

Avec pour seul bémol, un petit coup de chaud pour chacune de nous et la pirogue qui tanguera dans nos têtes jusqu’au lendemain soir…





Déjà 3 semaines…!

7 05 2009

Mercredi 5 & jeudi 6 mai :

Le temps passe vite, nous nous sommes bien accoutumées et acculturées. Nous ne voyons pas les semaines passer, nous sommes très occupées par nos interventions dans les centres et le travail de préparation en amont. Nous n’avons par conséquent plus de temps pour découvrir Dakar et moins de temps pour échanger avec nos amis du quartier (nous nous rattraperons plus tard). Mais c’est pour la bonne cause! Heureusement, nous pouvons compter sur nos week-end pour nous échapper de l’agitation et nous recharger en énergie.

Nos stages dans les centres sont très formateurs. Ils suscitent en nous de multiples réflexions : il s’agit chaque fois de cibler l’action la plus juste et la plus durable possible, ce qui n’est pas toujours tâche facile.

Le centre Talibou Dabo est difficile à vivre (absence d’hygiène, cas cliniques lourds, peu d’investissement du personnel (certainement dû à un petit effectif pour un grand nombre d’enfants) et peu de demandes clairement exprimées. Tous ces facteurs rendent nos objectifs difficiles à élaborer. Néanmoins, nous tentons d’optimiser le temps qu’on y passe (2 jours par semaine) : nous poursuivons les évaluations dans la classe SEHA (Section des Enfants à Handicaps Associés), nous avons obtenu un peu de matériel qui nous permet de mettre en place des activités. Nous avons également élaboré un emploi du temps structuré pour cette classe afin d’éviter l’inertie ou la passivité des enfants. Les ayant par ailleurs observés durant leur repas et ayant constaté un défaut de confort et de sécurité pour eux, nous aimerions, sans s’imposer de trop auprès du personnel, proposer une formation sur les postures et gestes adaptés à une bonne prise alimentaire. Nous projetons également d’intervenir auprès de la Maternelle où les instituteurs sont en demande de formation et d’information (bégaiement, absence/retard de langage…).

Vous pourrez constater que les idées ne manquent pas, mais leur mise en place nécessite patience, tact et insistance de notre part…

Nous revenons aujourd’hui du centre Aminata Mbaye où nos propositions sont bien accueillies et plus faciles à mettre en place. Nous quittons les lieux moins fatiguées, et bien rassasiées par le Thieboudiap (riz à la viande).

Enfants du centre Aminata Mbaye

Enfants du centre Aminata Mbaye

Nous terminerons la semaine avec le Centre Estel. Nous commençons la mise en place de la Méthode Borel (apprentissage de la lecture) et proposerons demain notre première initiative dans la section des IMC (Infirmes Moteurs Cérébraux).

Au programme ce we…bivouac sur une petite île déserte…ambiance Robinson Crusoé assurée!